Après la publication des résultats à fin juin 2014, voici le tableau récapitulatif des parts de marché dans la téléphonie mobile.
Le récapitulatif a évolué. Par opérateur, c’est le nombre total de clients (y compris les Mvno et filiales) qui est pris en compte. Pour avoir un peu plus de détails voir les chiffres de L’ARCEP et ceux publiés par les opérateurs.
Operateurs
Bouygues continue sur sa lancée et ne s’en sort qu’avec ses forfait B&You et un peu de la 4G. Son différentiel avec Free ne tient plus qu’à un fil. Sur les 12 derniers mois l’écart est passé de 6,6 points à 2,8 points. La seule question est de savoir quand Free passera devant Bouygues.Sur les 12 derniers mois, c'est Bouygues qui a perdu le plus de clients.
Free a dépassé les 13% du marché ne sera plus rattrapé par les Mvno. Pour atteindre l'objectif affiché de 25% du marché, il va falloir à Free d'autres leviers de croissance que son forfait à 0/2€. Par contre pour atteindre 15%, c’est bien parti. A ce rythme, il lui faudra encore quelques trimestres pour passer devant Bouygues Telecom.
Orange continue de plonger, mais c’est d’abord à cause de ses clients Mvno, ses résultats propres étant plutôt corrects sauf sur le prépayé qui est complétement à l’abandon. C'est le seul opérateur a compenser la perte du prépayé par un gain sur les forfaits. Cela ne l'empêchera pas de passer sous les 40% avant la fin de l'année.
SFR reprend un peu de couleurs mais pas sur sa marque. Pour Numericable, SFR devrait accuser des pertes jusqu’en 2016, Le nombre total de clients mobile serait 20,540 000 millions à fin 2014, de 20,460 000 millions, à fin 2015 et remonterait à fin 2016 à 20,480 000. Depuis le T4 2013, SFR donne le % de ses forfaits sur les clients de sa marque, auparavant c'était sur l'ensemble de ses clients.
Offres sans engagement
B&You compte 1,966 000 clients soit 17,8% de sa base clientèle et 19,79% de ses clients avec un forfait.
Red (chiffres du 31 mars) compte 2,065 000 clients soit 14,4% de sa base clientèle et 18,2% de ses clients avec un forfait.
Sosh représente 10,3% des clients avec un forfait contre 9,9% à fin mars 2014, 8,9% à fin décembre 2013 et 8,1% de l’ensemble des clients chez Orange, contre 7,7% à fin mars 2014 et 6,9% à fin décembre 2013. A fin décembre 2012, c’était respectivement 2,9% et 2,0%.
Mvno
8,789 000 millions de clients ont souscrit à un service mobile auprès d’un Mvno (tableau 2.2), soit une hausse de 340 000 (4%) sur le T2, contre un hausse de 338 000 (+4,2%) à fin mars 2014, une hausse de 202 000 (+5,2%) à fin décembre 2013, hausse de 15 000 (+0,2%) pour le T3, de 151 000 (1,9%) sur le T2, de 27 000 (+0,4%) au T1 2013.
Les Mvno représentent 11,6% du marché total de ce trimestre contre 11,3% pour le T1, 11,0% du marché total sur le T4, de 10,9% pour le T3, T2 et T1 2013.
Virgin Mobile qui est le plus gros Mvno va rejoindre Numericable/SFR, ce qui va faire une perte de 1,690 000 clients sur ce segment et les 202 000 clients de Numericable qui vont être absorbé par le rachat de SFR. Qui sera le prochain sur la liste ?
Orange héberge 1,311 000 clients pour le compte de Mvno, contre 1,424 000 à fin mars, 1,561 000 million au 31 décembre 2013 2,288 000 au 31 décembre 2012. C’est le seul opérateur qui donne des chiffres sur ses clients Mvno. Bouygues Telecom et SFR ne donnent pas de chiffres. Free n’en a pas.
Pour rappel, les quelques chiffres connus sur les Mvno :
Virgin 1,690 000 millions de clients, NRJ +/- 1,2 million, LycaMobile +/- 1million, La Poste 1,000 000, Ortel 250 000, Prixtel 120 000, Zéro Forfait 90 000, Numericable 220 000, Budget Telecom 25 000.
Hors ligne
Alors que les résultats commerciaux des opérateurs ont été publiés, un rapide point sur quelques éléments financiers permettra de se faire une idée un peu plus précise sur la situation des uns et des autres. Les montants sont exprimés en Milliards d’euros.
Sur l’année 2012, il y avait eu un recul du chiffre d’affaire de 2,539 milliards d’euros : SFR pour 895M€, Bouygues pour 515M€ et Orange pour 1,129M€, compense par un gain d’un 1,031 milliard pour Free et de 14 millions pour Numericable. Le delta était une perte de 1,494 milliard.
Sur l’année 2013, il y avait une baisse du chiffre d’affaire total de 3,064M€, 1,413M€ pour Orange, 562M€ pour Bouygues et 1,089M€ pour SFR compensé par un gain de 594 millions pour Free et de 12 millions pour Numericable. Le delta était une perte de 2,458 milliards.
Sur le premier semestre 2014, la perte de CA est de 643 millions. 320 millions pour Orange, 199 millions pour SFR, 110 millions pour Bouygues et 14 millions pour Numericable. C’est pas compensé par Free avec un gain de 190 millions et. Le delta est une perte de 453 millions contre 368 millions pour le T1.
A noter que pour la première fois, le chiffre d’affaire de l’ensemble SFR, Free, Bouygues et Numericable pèse plus que le chiffre d’affaire d’Orange.
Le détail
Bouygues Telecom, voit sur chiffre d’affaire baisser de 4,1% entre le premier semestre 2014 et le premier semestre 2013. A noter que Free est seulement à 157 millions (contre 80 millions sur le T1) derrière lui. Ses efforts commerciaux de sont en train de lui couter cher.
La rentabilité continue de s’étioler, le ratio (EBITDA / CA) est de 15,3 contre 18,9% à fin 2013, 17,4% en 2012 et 22,2% en 2011. La guerre menée à Free fait d’abord des dégats chez Bouygues.
Bouygues représente 11,2% en termes de parts de marché sur le CA, contre 11,7% à fin 2013 et 12,3% à fin 2012.
Free, le CA augmente de 10,4% sur un an. Seul souci, l’augmentation du CA est loin de suivre la courbe de l’augmentation de ses clients. C’est certainement l’effet du forfait à 0/2€. Pour l’instant cela marche, mais quand le flux diminuera, Free devra passer à autre chose.
La rentabilité s’étiole également mais est deux plus importante que celle de Bouygues. Le ratio (EBITDA / CA) est de 30,9% contre 32,1% à fin 2013, 29,2% en 2012 et 39,3%
Free représente 10,4% en termes de parts de marché sur le CA, contre 9,4% à fin 2013 et 7,9% à fin 2012.
Numericable, le CA baisse de 2,2%. L’encéphalogramme est plat, alors que NC est seul sur son marché.
Le ratio (EBITDA / CA) est monumental : 44,3% contre 46,9% à fin 2013, 47,5% en 2012 et 44,4% en 2011. Les marges sont là, manque plus que les clients.
Numericable représente 3,4% en termes de parts de marché sur le CA, contre 3,3% à fin 2013 et 3,1% à fin 2012.
Orange France, le CA baisse de 4,6%, c’est un peu mieux par rapport aux périodes précédentes, mais c’est encore négatif. L’itinérance avec Free, permet à Orange encore de passer le cap.
Le ratio (EBITDA / CA) est de 37,1% contre 35,6% à fin 2013, 36,6% en 2012 et 38,4% en 2011.
Orange représente 49,7% en termes de parts de marché sur le CA, contre 53,7% à fin 2013 et 50,5% à fin 2012. Orange perds des parts de marché, mais avec la 4G et la Fibre, la rentabilité s’améliore
SFR, le CA baisse de 4,9% et selon le business plan de Numericable cela devrait se poursuivre jusqu’en 2015 et commencer à remonter à partir de 2016.
La rentabilité continue de baisser, le ratio (EBITDA / CA) est de 24,2% contre 27,1% à fin 2013, 29,2% en 2012 et 31,2% en 2011.
SFR représente 25,3% en termes de parts de marché sur le CA, contre 28,3% à fin 2013 et 26,6% à fin 2012.
Hors ligne
Suite à la publication des résultats de Free et de Bouygues Telecom, Martin Bouygues et Maxime Lombardini sont intervenus pour apporter quelques commentaires.
Bouygues Telecom
Martin Bouygues s’est confié au quotidien La Tribune (28/08) : "Nous avons souffert" mais Bouygues Telecom "déploie avec succès sa stratégie offensive (et) dispose des atouts nécessaires pour retrouver une compétitivité accrue sur un marché à quatre acteurs (Bouygues aura) la structure la plus compétitive du marché (...) Dans la téléphonie mobile, un opérateur, c'est un réseau et un portefeuille de fréquences. Nous avons l'un et l'autre. Ceux qui n'ont pas voulu investir ne peuvent pas se plaindre".
Concernant un rachat par Orange ou Free : "Nous n'avons pas reçu d'offre, il ne s'est rien passé pendant l'été". Pour lui la quatrième licence accordée à Free est un "immense traquenard (...) A partir du moment où la compétition à quatre se fera de manière équitable, équilibrée, avec les mêmes règles pour tous, Bouygues Telecom aura toutes les chances de réussir (...) Notre business plan n'est pas bâti sur l'hypothèse de l'amélioration des conditions de concurrence, si cela se produit ce sera du bonus"
Faut-il rappeler l’audition du pédégé de Bouygues Telecom par la Commission des Affaires Economiques du Sénat (La Tribune, 06/06) : "Notre objectif est d'économiser un milliard par an d'ici trois ans : c'est énorme, pour un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros (…) pour ce qui concerne Bouygues Telecom, aujourd'hui, nos résultats nous placent au quatrième rang (…) Nous sommes confrontés à un problème de taille critique. Pour faire face à nos coûts fixes, c'est-à-dire à l'extension du réseau, il nous faut plus de clients, d'où notre offre de rachat de SFR, qui a échoué. Les résultats en matière de 4G n'ont pas été à la hauteur de nos espérances (…) nous avons décidé de nous organiser par nous-mêmes pour survivre avec moins de revenus, en réduisant sensiblement la taille de l'entreprise, ce qui aura donc des conséquences sur l'emploi, hélas.".
Bouygues ne prévoit un retour à la rentabilité significative avant 2016, soit 18 mois. La période de transition risque d’être longue et compliquée. Un marathon est engagé, reste à tenir la distance et le rythme. En attendant, c’est en mode survie que se place Bouygues. A moins que d’ici là, la consolidation du secteur ne soit de nouveau à l’ordre du jour.
Une chose est sure : les récriminations et aigreurs distillées ici et là n'apportent rien au projet. Faut passer à autre chose.
Free
C’est Maxime Lombardini qui a donné quelques éléments succincts au quotidien Les Echos (29/08). Au-delà des résultats, le satisfecit est évident : "On s’achemine avec un an d’avance vers 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires".
L’offensive de Bouygues sur le fixe laisse de marbre de le dirigeant de Free : "L’élément important, c’est que le revenu moyen par utilisateur, l’Arpu fixe, reste stable à 35,80 euros. La guerre des prix ne nous affecte pas.". De plus les marges du mobile ne chutent pas : "L’Arpu n’est pas public, mais il se stabilise grâce aux offres de location". La proportion des forfaits à 0/2€ serait même en train de décroitre.
Pour le directeur financier de Free le rachat de Bouygues Telecom "n’est plus à l’ordre du jour (...) En France, nous sommes désormais concentrés sur une configuration de marché à quatre opérateurs, qui nous convient parfaitement". Xavier Niel avait déclaré début août au Wall Street Journal que Free serait intéressé de racheter des petits bouts de Bouygues si Orange se lançait...
Reste la principale difficulté de Free : continuer à générer du cash en convertissant en masse ses clients mobiles vers les forfaits à 16/20€ et à passer le cap du très haut débit. Sans compter bien sur la mise en place d'un vrai réseau de téléphonie mobile.
Car, il arrivera un moment ou le chiffre d’affaire et les marges ne progresseront plus. Pour le moment, le nombre important de recrutements permet de compenser ce déséquilibre. Mais à moyen terme, il faudra que Free passe à autre chose et certainement en segmentant un peu plus ses offres. En attendant, la grosse affaire va être d'acheter T-Mobile US.
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Le match Free vs Bouygues Telecom tourne souvent autour de l’idée de savoir qui est le troisième opérateur ?
Plusieurs éléments peuvent être pris en compte, ce tableau récapitulatif arrêté à fin juin permettra de se faire une opinion, mais au vu de ces différents indicateurs, le score penche largement vers Free. Il ne reste à Bouygues que le plus grand nombre de clients mobile comme feu vert, mais au rythme actuel Free devrait pouvoir passer devant dans moins d’un an.
Si le résultat Net de Bouygues est positif, c'est qu'il contient la prise en compte de "85 millions d’euros de produits non courants : 429 millions d’euros de règlement de litiges et divers moins 344 millions de provisions pour coûts d’adaptation et divers". C'est donc un one shot.
A noter et c'est dommage (excès de pudibonderie ?) que Free ne donne pas son Arpu mobile et que Bouygues Telecom ne détaille pas son chiffre d’affaire entre l'activité mobile et l'activité fixe (un oubli certainement ?). Match "nul" de ce côté.
Autre match "nul" : celui des réseaux. Free pour son réseau mobile "under construction" comme celui de Bouygues pour le fixe.
Edit : Bouygues publie son chiffre d'affaire fixe. Reste donc à Free à publier on ARPU mobile.
Dernière modification par Hammett (06-09-2014 06:56:49)
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L’ARCEP (le régulateur du secteur des télécoms) vient de publier ses chiffres provisoires concernant le très haut débit. Ils sont arrêtés à fin juin 2014.
Pour l’ARCEP : "Ils sont établis à partir des données transmises par les principaux fournisseurs d’accès complétées le cas échéant par l’estimation des non-réponses".
Hors FTTH
Hors FTTH et y compris le VDSL2 , le nombre total d’abonnements est de 1,630 000 abonnements dont 368 000 pour Bouygues et 1,062 000 pour Numericable, soit une part de marché de 87,7%.
FTTH
Orange annonçait avoir atteint 415 000 clients pour un total de 715 000 abonnements comptés par l’ARCEP, soit une part de marché de 58,0% (57,1% pour le T1, 59,1% pour le T4, 58,7% pour le T3, 57,6% pour le T2 et 56,4% sur le T1 et 56,0% au T4 2012.
SFR compte 238 000, soit une part de marché de 33,3% (35,3% pour le T1, 36,5% pour le T4). Bouygues annonce 1 000 clients, soit 0,1%. Soit un total de 91,4%.
En défalquant Orange et SFR et Bouygues es abonnements FTTH recensés par l’ARCEP, il reste 61 000 abonnements, soit une part de marché de 8,6%. A se partager donc entre les autres opérateurs, soit sur cette technologie, essentiellement Free et des opérateurs locaux.
Récapitulatif sur le très haut débit
A noter, la montée en charge d’Orange qui prend la seconde place, le tassement de SFR, la baisse relative de Bouygues Telecom. Numericable est en chute libre alors qu’il est quasiment seul sur son réseau. Il devrait souffrir lorsque son réseau sera dégroupé et surtout l’explosion du reste .
Au total, sur les 12 derniers mois, l’augmentation (y compris vdsl2 ) est de 568 000 clients soit une augmentation annuelle de 31,4% pour 279 000 abonnements hors FTTH. Pour le FTTH, c’est une augmentation annuelle de 289 000 abonnements, soit 50,9%.
Sur ce total FTTH, Orange représente 176 000 abonnements, soit une part de conquête de 60,9%.
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Suite à la publication des résultats d’Orange, de Bouygues et de SFR, il est un peu plus simple de se faire une idée de l’effet Free Mobile pour ces trois opérateurs. Les départs ne correspondent automatiquement à une arrivée chez Free, car il y aussi des mouvements entre opérateurs et Mvno.
Après un peu plus de 30 mois d’exploitation de Free Mobile, il est à noter que la tendance se confirme de trimestre en trimestre : Orange, SFR et Bouygues perdent toujours autant de clients en prépayés, sur la période, c’est quand même un débours de 4,9 millions de clients !
Pour ce premier trimestre, le solde des forfaits est toujours dans le vert et même au beau fixe pour Orange. C’est tout juste pour Bouygues et à peine positif pour SFR.
Globalement, c’est toujours un solde négatif qui s‘affiche malgré un gain de près de 4,2 millions de forfaits. Les historiques profitent du développement du marché avec les offres sans engagement avec B&You, Red et Sosh et à l’essor du M2M.
Par rapport à la base clientèle au 31 décembre 2011, Bouygues, Orange et SFR ont quasiment rattrapé leurs pertes, même si la perte est encore de 692 000 clients.
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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°90
Vivendi a du cash
Pour rappel, Vivendi a vendu une grosse partie d’Activision pour 6,6 milliards d’euros, la vente du solde pourrait lui rapporter 1 milliard. Il a vendu Maroc Telecom pour 4,2 milliards d'euros.
La vente de SFR va rapporter 17 milliards d'euros dont 13,5 milliards en numéraires, la vente du solde pourrait lui rapporter 4 milliards d’euros.
Vivendi a dépensé également et a racheté les parts de Lagardère dans Canal+ pour 1 milliard d'euros et va distribuer 5 milliards à ses actionnaires en 2014 et 2015.
Au 30 juin, sa dette financière nette atteignait 7,9 milliards d’euros, contre 17,4 milliards un an auparavant. Mais d’ici à la fin de l’année, les compteurs vont largement revenir dans le vert. Une fois que toutes les cessions auront été finalisées, Vivendi n’aura plus de dette mais un compte en banque bien rempli.
Après la vente de SFR et GVT, Vivendi se retrouverait alors à la tête d'une trésorerie nette de 10 milliards d'euros ! De quoi de faire quelques emplettes afin de renforcer Canal+ et Universal Music.
Au mois de juin, Canal+ avait fait une offre à Orange pour devenir actionnaire majoritaire de Dailymotion et en en faire une plateforme payante alors qu'Orange ne le voulait pas (Les Echos, 10/06).
Le nouveau patron de Vivendi – Vincent Bolloré a déclaré (Les Echos (29/08) à l’occasion de la présentation des résultats du groupe que : «Vivendi entame une nouvelle phase de construction et entend devenir un groupe industriel intégré orienté vers les médias et les contenus. Il a pour objectif un développement par la croissance organique de ses filiales et leur étroite collaboration, tout en ne s’interdisant pas de détenir des positions minoritaires dans des sociétés alliées pour distribuer des contenus».
Numericable
Cela ne s’arrange (Le Figaro (29/08) pas pour le déploiement de la Fibre Optique dans le département des Hauts de Seine. Car Le conseil général des Hauts-de-Seine exige 45 millions d'euros à Numericable.
Il y a deux mois(silicon.fr, 17/06) le Conseil Général des Hauts-de-Seine avait officiellement lancé une procédure de "règlement de différends" contre la société : "Cette procédure amiable prévue au contrat, a été décidée suite aux retards importants pris dans la construction du réseau départemental en fibre optique THD Seine par le délégataire Sequalum". Cette démarche n’ayant pas abouti, le département prévoit d'éventuellement résilier son contrat pour faute. Les 45 millions d'euros demandés sont donc des pénalités de retard. Numericable ne se laisse pas faire puisqu'il a lui aussi demandé la résiliation du contrat et une procédure de règlement de différend. Des négociations vont-elles s’ouvrir ?
Filiale à 80% du groupe Numericable (le reste du capital étant détenu pour par Eiffage par SFR Collectivités), Sequalum s’est vu attribuer en 2007 une concession de 25 ans pour le déploiement et l’exploitation de la fibre optique sur l’ensemble du département des Hauts-de-Seine pour un budget de 422 millions d’euros, financé à hauteur de 59 millions par le Conseil général. Soit 2 600 kilomètres de fibre optique à déployer sur 36 communes pour raccorder 750 000 foyers et 80 000 entreprises et infrastructures publiques. Le tout devait être livré fin 2015. En juin 2013, seules 200 000 prises optiques avaient été déployées.
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Un tableau qui mesure par opérateur, le gain de nouveaux clients en évolution annuelle (T2 2014/T2 2013) et ce que cela représente en part de conquête. Cela permet de voir un peu plus précisément les tendances sur le moyen terme. Chiffres exprimés en milliers pour le haut et très haut débit.
Orange se maintient avec ses recrutements sur le très haut débit. Le niveau est moyen, mais constant, ce qui lui permet de rester sur la deuxième marche du podium, ce qui n’est pas si mal pour l’opérateur historique. Mais ce n’est pas assez dynamique pour reprendre des parts de marché.
Free termine sur la troisième marche du podium ce trimestre, le tassement pourrait commencer à être sensible et visible assez vite, même si cela reste à un haut niveau.
Bouygues Telecom caracole en tête sur le trimestre. Il reste encore du chemin pour prendre des parts de marché significatives à ses concurrents.
SFR poursuit sa chute. Il va être temps de rebondir avec la fusion avec Numericable.
Méthodologie
Comment lire ce tableau ?
Par exemple, entre le T1 2014 et le T1 2013, Orange a gagné 205 000 nouveaux clients, ce qui représente un gain de 2,1% de sa base clientèle sur la période et 24,0% en part de conquête cumulée sur cette même période. Pour les quatre FAI, il y a eu un gain de 853 000 nouveaux clients entre le premier trimestre 2013 et le premier trimestre 2014.
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Brèves du sport business et des médias - N° 85
Des nouvelles du Top14 et de la coupe d’Europe.
ECR Cup & Amelin Cup
Les deux compétitions européennes de rugby vont être diffusés par BeIN Sports à partir de cette saison et jusqu’en 2017/2018. La chaine aurait déboursé 17 millions. France TV pourrait garder un match de chaque épreuve, mais doit débourser 7 millions.
Le contrat précédent liait FTV et Canal+ pour un versement de 14 millions annuels. Les organisateurs souhaitaient 27 millions d’euros. Ce montant ne sera donc pas atteint. En Angleterre, BT et Sky vont co-diffuser pour 28 millions, contre 17 millions auparavant.
Canal+, laisse donc BeIN Sports mettre un bras dans les droits tv du rugby, estimant que l’ex H-Cup n’est pas autant pourvoyeuse d’abonnements que le Top14.
Top14
L’Autorité de la concurrence saisie par BeIn Sports a suspendu le 30 juillet l’accord passé mi-janvier entre la Ligue nationale de rugby (LNR) et Canal+ (355 millions d’euros pour la période allant de 2014 à 2019). La LNR et la chaîne cryptée, soupçonnées d’«entente anticoncurrentielle», ont déposé un recours qui a été examiné jeudi 4 septembre, à la Cour d’appel de Paris.
Au-delà des plaidoiries des avocats de la LNR, de Canal+ et de BeIN Sports, il est à noter que le parquet a souligné la nécessité de "refaire le match de façon virile mais correcte", et estime que l'accord "prive une partie de la population de l'accès au rugby (…) il serait dommageable pour l'économie française qu'un investisseur étranger ait l'impression que le marché français est verrouillé".
De son côté, le représentant de l’Autorité de la concurrence a appelé la cour à "se prononcer sur l’attractivité exacte des droits du Top 14 (…) Si le Top 14 est un moteur d’abonnements, il s’agit alors de droits premium (..) le championnat apportait 5% de nouveaux clients par an".
Le représentant de Bercy (DGCCRF) n’a pas été convaincu non plus : "Je suis sidéré que la ligue dise que ses droits ne sont pas si attractifs que cela. La ligue ne défend pas ses intérêts avec ce type de position ( la ligue) n'a "aucune crédibilité" lorsqu'elle craint de toucher moins d'argent via un appel d'offres ouvert à tous, que via son accord négocié de gré-à-gré avec Canal Plus.".
Verdict le 9 octobre
Accessoirement, l’avocat de BeIN Sports a déclaré que l’option payante Rugby+ comptait entre 120 et 130 000 abonnés et que de ce fait le Top14 était sous-exploité par Canal+.
Pour rappel l’historique des droits TV du Top14 (source ADLC)..
1998 à 2003 : 10,7 millions d’euros par saison
2003 à 2007 : 19,5 millions d’euros
2007 à 2011 : 27,8 millions d’euros
2011 à 2014 : 30,5 millions d’euros
2014 à 2019 : 71 millions d’euros
Sources : Le Progrès (04/09), BFM (04/09).
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Hammett a écrit:
Au-delà des plaidoiries des avocats de la LNR, de Canal+ et de BeIN Sports, il est à noter que le parquet [...] et estime que l'accord "[i]prive une partie de la population de l'accès au rugby (…)"
En quoi une diffusion sur BIS permet un accès plus large aux matchs du TOP14... dans un cas comme dans l'autre il faut payer et cela prive forcément une partie de la population de l'accès à ces programmes. Curieux ce procureur. Ou alors il est abonné à BeInSport et à résilié son abonnement à C+ et il est pas content de ne plus voir les matchs
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C'est au regard des chiffres de Rugby+. Entre 120 et 130 000 abonnés. Forcément, cela limite l'accès.
Pour la gratuité, cela fait longtemps qu'il ne faut plus rêver. Vu le montant des droits demandés, il n'y a que les chaines payantes qui peuvent payer.
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Début d'une tendance pour Free dans les grandes villes ?
https://twitter.com/bfibre/status/50778 … 84/photo/1
Dernière modification par Hammett (13-09-2014 09:52:18)
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Salut,
petit plus pour le post #1783 :
- Orange a son propre réseau 2G / 3G / 4G et ça va pour lui
- Bouygues a un réseau 2G / 3G / H+ / 4G un peu moins de client que Free mais ça va
- Free a son réseau 2G/3G pour la 4G très peu d'antennes et énormément en itinérance chez Orange
- SFR depuis son rachat par Numéricable c'est la mort du petit cheval ...
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Brèves du sport business et des médias - N° 86
es derniers chiffres concernant le groupe Canal+ à fin juin. Les chiffres sont exprimés en milliers.
Le nombre total de clients baisse de 14 000 sur le trimestre, soit une baisse de 0,14% et de 59 000 sur un an, soit 0,6%.
CanalPlay (le chiffre de 520 000 est un chiffre donné par C+ cette semainee). Le nombre de clients individuels s’effrite de 17 000 sur le trimestre soit 0,28%. Sur un an, cela augmente de 4 000.
* (Le Figaro, 21/02)
** (Electron Libre, 25/02).
Du coté de la concurrence (Tv payante et service SVod), beIn Sports serait à plus de 2 millions de clients, OCS à 2 millions et VideoFutur comptait 20 000 clients fin février.
La grosse affaire pour Canal+ va être d’absorber le choc Netflix. L’arrivée de beIn Sports semble avoir arrêter sa progression en France. Netflix signera-t-il son déclin ?
Dernière modification par Hammett (14-09-2014 21:58:53)
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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°91
Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°9
Le terrain est dégagé pour Free (Les Echos,12/09). Mais pour quelques mois seulement, car depuis vendredi le secteur télécom doit rester muet en raison de la mise aux enchères de nouvelles fréquences dans la téléphonie mobile et donc Free n'aura pas de concurrents pour racheter T-Mobile pendant cette période.
A noter que Sprint n’est pas acheteur de nouvelles fréquences. Free va donc devoir passer à la vitesse supérieure afin de trouver des partenaires et améliorer son offre. Si Free ne s’en sort pas, Dish pourrait sortir du bois à l’issue de cette période de tranquillité. En tout cas, Tom Wheeler, le chef de la FCC (L’ARCEP local) semblerait préférer (Electron Libre, 10/09) une offre qui ne remette pas en cause la présence de 4 opérateurs mobiles.
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (8)
Comme on pouvait s’y attendre le rachat de SFR par Numericable pose un gros problème de concurrence sur l’Ile de La Réunion.
A ce jour trois opérateurs sont présents à Mayotte et à La Réunion : Orange, SFR via SRR et Numericable via Outremer Telecom (IZI et Only). Orange détient 33% (+/- 353 000 clients) du marché du mobile, SRR 56% (+/- 600 000 clients) et Outremer Telecom 11% (+/- 118 000 clients). Le nouvel ensemble pèserait donc 67% du marché, trop pour l’autorité De La Concurrence.
Selon BFM (05/09), l’ADLC pourrait imposer des conditions favorables aux opérateurs mobiles virtuels de l'île. L'ADLC pourrait imposer la revente d'un des réseaux mobiles et/ou d'une partie des clients.
Numericable serait prêt à d'importantes concessions et envisagerait de revendre un des deux réseaux mobiles avec sa clientèle, le plus petit, la filiale d'Outremer Telecom dans les deux îles.Reste à savoir à qui ? Free qui n’est pas présent mais à d’autres chats à fouetter ou Médiaserv qui vient d’être racheté par Canal+ ?
Dernière modification par Hammett (16-09-2014 08:17:39)
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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°92
Orange en Espagne
L’opérateur est en lice pour racheter l'opérateur fixe espagnol Jazztel le dernier opérateur indépendant du marché espagnol qui est le troisième opérateur espagnol de téléphonie fixe et quatrième en ADSL.
Orange a annoncé lundi 15 septembre au soir qu'il allait lancer une offre publique d'achat (OPA) amicale sur 100 % de l'opérateur de télécoms Jazztel en Espagne, pour un total de 3,4 milliards d'euros.
Une telle acquisition permettrait à Orange de faire des offres convergentes dans le fixe et le mobile et de concurrencer Vodafone après son rachat du câblo-opérateur Ono. Orange pourrait également racheter la Yoigo la filiale espagnole de TeliaSonera. Orange est le troisième opérateur mobile en Espagne derrière Telefonica et Vodafone. L’opération pourrait être bouclée pour le premier trimestre 2015 si elle reçoit l’accord de l’Autorité de la Concurrence espagnole.
Selon Stéphane Richard cette acquisition( la plus importante d’Orange depuis 10ans) ne devrait pas en empêcher d’autres : "Nous ne sommes pas sur des ordres de grandeur qui font qu'a priori nous devons faire un arbitrage. Nous n’aurons pas de difficulté à financer une autre opération si elle est créatrice de valeur".
Source : La Tribune via Reuters (15/09), Les Echos (17/09).
Orange et offensive Bouygues
A l’occasion des célébrations d’Orange pour les 20 ans de la marque, Stéphane Richard est revenu sur l’offensive tarifaire de Bouygues : "relativisons les choses, il y a sur le marché du fixe très peu de ce qu’on appelle le "churn", c’est à dire le zapping d’opérateurs de la part des abonnés et il n’y en a pas plus depuis le lancement de l’offres de Bouygues.".
Pour lui, Bouygues capte des nouveaux abonnés et très peu de clients d’autres opérateurs : "ce phénomène tant qu’il est limité à cela, n’alarme pas plus que ça les opérateurs.(…) personne, aucun des trois autres n’a baissé ses prix (hors de question de "baisser les prix de l’abonnement fixe, qui sont déjà très bas. [...] Je ne souhaite pas qu’Orange suive ce mouvement.".
A ce jour la concurrence répond uniquement par des promotions plus ou moins régulières. Cela sera-t-il suffisant ? Ce sera le cas, sauf si Bouygues arrive à reprendre des parts de marché significatives dans les prochains mois.
Source : L’Express (09/09).
Orange et Skyrock
Mauvaise nouvelle pour l’opérateur qui à totalement déprécié la valeur de Skyrock. Coût : 20 millions d’euros. Pour rappel, à la demande du gouvernement, Orange était rentré au capital de la radio en 2011, alors qu’il souhaitait se désengager des contenus. Depuis Orange n’a strictement rien fait de ce rachat et on connaît déjà ses difficultés à faire quelque chose de Dailymotion.
Source : BFM (09/09)
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Consolidation des télécoms en France, ou en est-on ? La publication des résultats des uns et des autres a permis à chacun de faire le point tant du coté des acheteurs potentiels français : Orange et/ou Free que du coté du vendeur potentiel Bouygues Telecom. Sachant que l’ARCEP et l’ADLC sont plutôt favorable à une consolidation sous conditions.
A ce jour, les déclarations des uns et des autres indiquent que le dossier n’est pas définitivement clos, mais qu’il est plutôt mis en parenthèse. Comme d’habitude il faudra un vendeur et un acheteur avec le prix qu’il faut, sachant que les régulateurs ne sont plus fermés au sujet.
Petit rappel des déclarations des uns et des autres.
Orange : la patience
Stéphane Richard a fait le point lors d’un entretien à Europe1 (02/09) et à France24. C’est toujours le même constat : "Sur le marché français, on ne pourra pas rester durablement à quatre opérateurs (...) La taille du marché ne le justifie pas (…) Vous avez des investissements énormes à faire (…) Ce n'est pas pour autant que la consolidation va se faire. Pour qu'elle se fasse, encore faut-il que les opérateurs trouvent des accords pour ce faire. Ça n'a pas été le cas jusqu'à maintenant (…) On ne reprend pas de négociations avec Bouygues, pour le moment, on ne négocie avec personne.".
Lors d’un forum économique à Aix, Stéphane Richard s’était expliqué plus précisément (Le Figaro, 05/07) sur la suite : "n'exclut pas de revenir sur le dossier Bouygues, mais uniquement si on le sollicite (…) si quelqu'un d'autre décide de le faire et nous sollicite pour, peut-être, permettre d'élaborer une offre qui peut satisfaire Bouygues, bien sûr qu'on regardera.".
Pour lui (Bfm, 09/09) : "à défaut de consolidation au niveau des entreprises, il y aura une consolidation au niveau des réseaux (…) Toutes les combinaisons sont possibles, à part une mutualisation entre Orange et SFR.". Pense-t-il au futur appel d'offre sur la bande des 700Mhz de 2015/2016 ?
Free : d’abord l’Amérique
Pour le directeur financier de Free le rachat de Bouygues Telecom "n’est plus à l’ordre du jour (...) En France, nous sommes désormais concentrés sur une configuration de marché à quatre opérateurs, qui nous convient parfaitement.".
Plus "brutal", Xavier Niel avait déclaré début août au Wall Street Journal (01/08) que Free serait intéressé de racheter des petits bouts de Bouygues si seulement si Orange se lançait : "In France, we could still buy little bits of Bouygues Telecom if Orange SA decides to renegotiate. But everything depends on the price that Bouygues would sell. We are not bothered by staying in a market with four mobile players.”.
Bouygues Telecom : tenir la distance et le rythme
Début août, la position de Bouygues Telecom a été rappelé officiellement dans un communiqué : "Suite aux récentes déclarations parues dans la presse, Bouygues rappelle que Bouygues Telecom poursuit la mise en place de son plan de transformation annoncé le 11 juin 2014 visant à lui garantir un avenir autonome. De plus, le Groupe n’a reçu à ce jour aucune offre de rachat pour sa filiale Bouygues Telecom.".
Martin Bouygues s’est également confié au quotidien La Tribune (28/08) : "Nous n'avons pas reçu d'offre, il ne s'est rien passé pendant l'été (…) Nous avons souffert" mais Bouygues Telecom "déploie avec succès sa stratégie offensive (et) dispose des atouts nécessaires pour retrouver une compétitivité accrue sur un marché à quatre acteurs.".
A suivre...
Dernière modification par Hammett (19-09-2014 07:58:53)
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L’ARCEP (le régulateur du secteur des télécoms) vient de publier ses chiffres provisoires concernant le haut et le très haut débit. Ils sont arrêtés à fin juin 2014.
Méthodologie
L’ARCEP prend en compte le nombre d'abonnements haut et très haut débit sur réseaux fixes et cumule les abonnements xDSL, câble, fibre optique, BLR, satellite et wifi. A la fois la clientèle "grand public" et "entreprise" et couvre la métropole et les DOM.
"Les chiffres sont établis à partir des données transmises par les principaux fournisseurs d'accès, complétées le cas échéant par l'estimation des non-réponses. Les données publiées sont arrondies. Les évolutions commentées tiennent naturellement compte du degré de précision des données."
Le récapitulatif calculé avec les chiffres publiés par les opérateurs. La catégorie « autres » est calculé en prenant le total ARCEP défalqué des totaux publiés par les opérateurs : Orange, Free, SFR, Bouygues et Numericable.
On y trouve donc par exemple les opérateurs DCOM comme SRR, les opérateurs professionnels et les opérateurs locaux.
Evolutions
Globalement, sur les 12 derniers mois le marché poursuit sa croissance avec un taux de 4,0%, mais ce taux est en déclin depuis de nombreux trimestres. Il était de 4,7% il y a un an.
A noter que la croissance sur les douze derniers mois est encore en dessous du million avec 1,000 000 nouveaux abonnements dont 342 000 en haut débit et 658 000 en très haut débit.
Sur le dernier trimestre, l'ARCEP calcule 174 000 nouveaux clients dont 46 000 en haut débit et 128 000 en très haut débit, soit 73,6% des recrutements contre 52,3% pour le T1 et 78% pour le T4t. C’est donc un bon trimestre en ce qui concerne le très haut débit.
Dernière modification par Hammett (19-09-2014 08:40:48)
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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°93
Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°10
Free poursuit ses recherches afin de compléter son offre pour le rachat de T-Mobile US. Cette fois selon le quotidien (Les Echos,20/09) qui cite l’agence Reuters, Free négocierait avec des fonds d’investissements afin de lever 6 milliards de dollars, mais également avec des banques américaines.
Free se donne jusqu’à mi-octobre pour clore le dossier. Il va falloir qu’Iliad donne un second souffle à son offre, car le temps file...
Pour rappel : «Le groupe créé par Xavier Niel a présenté fin juillet un projet d’offre sur 56,6% de T-Mobile US, le quatrième opérateur mobile des Etats-Unis pour 33 dollars par action, un prix jugé trop bas par Deutsche Telekom, qui détient 66% de T-Mobile US. T-Mobile US, Iliad et KKR ont refusé de commenter ces informations. Deutsche Telekom n’a pu être joint dans l’immédiat..
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (9)
C’est fait (Les Echos, 19/09), Vivendi va vendre sa filiale brésilienne GVT à Téléfonica. Vivendi va recevoir directement 4,66 milliards d’euros en cash ainsi qu’une participation dans Telecom Italia pour une valeur d’un milliard d’euros et 7,4% de Telefonica Brésil pour une valeur de 2 milliards. La présence en Italie devrait permettre à Vivendi d’y vendre ses contenus.
La vente de GVT devrait être bouclée d'ici la fin du premier semestre de l'an prochain et doit encore recevoir le feu vert des régulateurs des télécoms et de la concurrence du Brésil.
Vivendi a vendu une grosse partie d’Activision pour 6,6 milliards d’euros, la vente du solde pourrait lui rapporter 1 milliard. Il a vendu Maroc Telecom pour 4,2 milliards d'euros. La vente de SFR va rapporter 17 milliards d'euros dont 13,5 milliards en numéraires, la vente du solde pourrait lui rapporter 4 milliards d’euros.
Vivendi a dépensé également et a racheté les parts de Lagardère dans Canal+ pour 1 milliard d'euros et va distribuer 5 milliards à ses actionnaires en 2014 et 2015.
Au 30 juin, sa dette financière nette atteignait 7,9 milliards d’euros, contre 17,4 milliards un an auparavant. Mais d’ici à la fin de l’année, les compteurs vont largement revenir dans le vert. Une fois que toutes les cessions auront été finalisées, Vivendi n’aura plus de dette mais un compte en banque bien rempli.
Après la vente de SFR et GVT, Vivendi se retrouverait alors à la tête d'une trésorerie nette de 10 milliards d'euros !
Dernière modification par Hammett (22-09-2014 13:47:50)
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Quels étaient les investissements publicitaires des opérateurs en 2013 ?
FrançoisTrente-Trois (@fr33mobile sur twitter) donne quelques repères. Orange dépense beaucoup, même beaucoup trop par rapport à ses recrutements, mais reste sage par rapport au nombre de ses clients. A l’inverse Bouygues a fait des folies sur les deux tableaux. Les plus "sobres" sont SFR et Free.
Après, comme toujours depuis des siècles, se pose la question : les campagnes publicitaires sont-elles vraiment utiles ?
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Brèves du sport business et des médias - N° 88
Le quotidien L’Equipe du 11/09 a publié un récapitulatif des droits tv pour les chaines Canal+ et beIN Sports.
Les prochains droits sur le marché
La bataille des droits entre les deux chaines devrait continuer sur les droits du Top14. Une décision de justice est attendue pour le 9 octobre et il pourrait être confirmé qu’un nouvel appel d’offre soit lancé pour les prochaines saisons.
beIn Sports pourrait acquérir les droits de la Coupe Davis et de la Fed Cup actuellement diffusés sur Canal+. Les deux chaines vont se livrer bataille sur les droits domestiques du championnat de volley-ball masculin et féminin. Et cela devrait être la même chose pour les droits de la Coupe du Monde de Foot en Russie (2018)et de rugby en Angleterre (2015), TF1 détient les droits et pour amortir les coûts va revendre en partie ou en totalité à l’image des droits du mondial brésilien revendus à beIN Sports.
Les droits des championnats de foot allemand, italien et espagnol devrait aussi être assez vite attribué. beIn Sports part favori.
Dernière modification par Hammett (26-09-2014 08:01:43)
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Pour terminer le cycle des récapitulatifs sur les résultats des opérateurs à fin juin, un tableau qui résume le nombre de clients sur le fixe et le mobile ainsi que le nombre total de clients.
Ce récapitulatif porte sur la période 2012 à fin juin 2014 et porte uniquement sur les cinq opérateurs plus importants.
Sur le segment mobile, les clients Mvno sont inclus pour l’ensemble des opérateurs. Numericable est de ce fait traité 2 fois et a été regroupé avec SFR, mais n’affecte que très légèrement la vue globale.
A noter qu'en 2013, Free est passé devant Bouygues en nombre total de clients. En part de marché, Orange a perdu 3,1% principalement sur le segment mobile avec la perte de clients Mvno et prépayés, Bouygues cède 0,5% et le total SFR/Numericable de 0,7%. Mais devrait voir ce total en hausse avec le rachat de Virgin Mobile. Avec le mobile, Free a de son coté augmenté sa part de marché de 3,9%.
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Hammett a écrit:
Quels étaient les investissements publicitaires des opérateurs en 2013 ?
FrançoisTrente-Trois (@fr33mobile sur twitter) donne quelques repères. Orange dépense beaucoup, même beaucoup trop par rapport à ses recrutements, mais reste sage par rapport au nombre de ses clients. A l’inverse Bouygues a fait des folies sur les deux tableaux. Les plus "sobres" sont SFR et Free.
Après, comme toujours depuis des siècles, se pose la question : les campagnes publicitaires sont-elles vraiment utiles ?
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Je suis étonné des dépenses publicitaires d orange qui sont loin devant les autres opérateurs... J ai l impressions de voir toujours les même qui communiquent à la TV a savoir bouygues sfr et numéricable. Peut être qu'i, faut regrouper dans les dépenses les pubs lie au sponsoring du sport, la presse et le cinéma pour Orange pour comprendre ces données.
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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°94
Rachat de Jazztel par Orange
Si Orange arrive à racheter Jazztel, détiendrait une part de marché de 26,2 % dans le fixe et de 25,1 % dans celui de la téléphonie mobile. Il deviendrait le deuxième opérateur sur le fixe et le troisième sur le mobile. Le rachat pourrait rapporter 1,3 milliards d’euros. Auparavant Orange devra débourser 3,3 milliards et attendre les avis des différents régulateurs.
C’et la plus grosse opération d’Orange depuis 10 ans.
Fin de la régulation pour les tarifs dégroupés ?
C’est Reuters qui raconte, la Commission européenne est près de déplafonner les tarifs que les grands opérateurs de télécommunications appliquent à leurs homologues de taille inférieure pour qu'ils puissent accéder à leurs réseaux. L’adoption officielle serait pour mi-octobre.
Les grands groupes de télécoms européens jugent que cette initiative va permettre de doper l'investissement dans le haut débit afin de rattraper leurs homologues américains, beaucoup plus en avance sur leurs infrastructures. Pour les plus petits opérateurs, c’est le consommateur qui pourrait en faire les frais.
A la demande de l’Italie, La fin roaming pourrait être également retardée et ne plus prendre fin en décembre 2015.
L’ARCEP se fâche et se lache
Dans un communiqué, l’ARCEP a déclaré qu’elle avait ouvert 19 procédures d’instruction à l’encontre de 11 opérateurs fixes et mobiles "pour des faits susceptibles de constituer des manquements aux obligations afférentes à leurs activités". L’Arcep ne donne aucun détail sur qui est accusé de quoi. Elle souligne cependant que les procédures "portent notamment sur le déploiement des services mobiles, en particulier dans les zones les moins denses du territoire".
L’instruction ne vaut pas condamnation et peut aboutir à un non-lieu ou à une mise en demeure des opérateurs, qui doivent alors "se mettre en règle avec leurs obligations dans un délai determiné". En cas de non respect de celles-ci dans les délais prescrits, l’Autorité pourra prononcer des sanctions. Bref, le chemin est long.
L’ARCEP n’a prononcé que deux sanctions ces dernières années : contre La Poste, d’un montant d’un million d’euros, en décembre 2011, et contre Numericable, également en décembre 2011, d’un montant de cinq millions d’euros. Cette dernière avait été annulée par le Conseil Constitutionnel.
Pour rappel, l’ADLC souhaite que l’ARCEP mette en demeure Free sur son déploiement 3G.
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L’Autorité De La Concurrence a rendu un avis négatif concernant la demande d’Orange de suspendre en urgence l’accord de mutualisation (La Tribune, 25/09) signé en janvier dernier entre SFR et Bouygues Telecom.
L’Autorité De La Concurrence a jugé : "qu'aucune atteinte grave et immédiate aux intérêts du secteur, des consommateurs ou de l'entreprise plaignante n'était établie".
Orange va faire appel et déclare que l’avis "ne préjuge en rien la décision au fond, l'instruction se poursuit".
Pour Orange, le point bloquant est la 4G et le manque d‘égalité entre la couverture de Bouygues et celle de SFR. Car, l'accord avantagerait SFR qui a très peu investit contrairement à Orange. L’ADLC estime elle que l’itinérance "ne devrait concerner qu'environ 20 % de la population (...) pas les zones très denses (...) les principaux marchés sur lesquels la concurrence se développe".
Pour rappel, l’accord de mutualisation entre SFR et Bouygues Telecom doit permettre de faire des économies de 300 millions d’euros. 200 pour SFR et 100 pour Bouygues, mais pas avant 2017, une fois le regroupement effectué. Ce réseau se déploiera sur une zone correspondant à 57 % de la population, "soit l'ensemble du territoire en dehors des 32 plus grosses agglomérations de plus de 200 000 habitants et des zones blanches".
L’accord prévoit le démantèlement de 7000 sites en zones non-denses, si Free n’est pas trop pressé (un peu quand même...) et qu’il y met le prix, il pourrait très bien les récupérer affaire. Sinon il lui restera à lancer un contentieux ou à trouver un accord avec son "allié" naturel : Orange ! Et que celui-ci accepte un nouveau deal en profitant de la jurisprudence liée à cet accord entre Bouygues et SFR...
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