Avant la publication des chiffres du deuxième trimestre, un rappel sur les chiffres arrêtés au 31 mars 2014.
Deuxième partie : la téléphonie mobile
1 - Nombre de clients à un service mobile (ARCEP)
2 - Récapitulatif calculé à partir des communiqués des Opérateurs
Les Mvno sont indiqués à part.
Parce que seul Orange publie des résultats détaillés concernant les Mvno hébergés sur son réseau. Depuis l’arrivée de Free, SFR et Bouygues ne publient plus les résultats de leurs Mvno. SFR ne donne que ses résultats propres et Bouygues additionne ses résultats avec ceux de ses Mvno.
Les chiffres des Mvno sont ceux donnés par l’ARCEP lors de son récapitulatif trimestriel. Le nombre de clients de Bouygues est recalculé en fonction du nombre total hors Mvno défalqué des chiffres d’Orange, SFR et Free.
Les résultats sont exprimés en milliers de clients et basés sur les communiqués des opérateurs.
Pour rappel, les quelques chiffres connus sur quelques Mvno :
Virgin 1,670 000 millions de clients, NRJ +/- 1,4 million, LycaMobile +/- 1million, La Poste 1,000 000, Ortel 250 000, Prixtel 120 000, Zéro Forfait 90 000, Numericable 202 000, Budget Telecom 25 000.
Mvno
Orange héberge 1,424 000 clients pour le compte de Mvno contre 1,561 000 au 31 mars, 1,639 000 au 31 décembre, 1,634 000 au 30 septembre, 1,658 000 au 30 juin, 1,849 000 au 31 mars, 2,288 000 au 31 décembre 2012 et 3,062 000 au 31 mars 2013. C’est le seul opérateur qui donne des chiffres sur ses clients Mvno. Bouygues Telecom et SFR ne donnent pas de chiffres. Free n’en a pas.
8,455 000 millions de clients ont souscrit à un service mobile auprès d’un Mvno, soit une hausse 338 000 (+4,2%) pour le premier trimestre 2014, contre une hausse de 202 000 (+5,2%) à fin décembre 2013, hausse de 15 000 (+0,2%) pour le T3, de 151 000 (1,9%) sur le T2, de 27 000 (+0,4%) au T1 2013.
Les Mvno représentent 11,3 du marché total de ce trimestre contre 11,0% du marché total sur le T4, de 10,9% pour le T3, T2 et T1 2013.
3 – Numéros mobiles portés (ARCEP)
45,5% des abonnements sont désormais libres d'engagement, contre 44% au T4, 41% au T3, 39% au T2 2013, 36% au T1 2013 et 29% au T2 2012. En douze mois, le nombre de personnes sans engagement est ainsi de 17,7 millions à 26,2 millions. Free Mobile, mais aussi Sosh, B&You et Red sont passés par là.
Le nombre de numéros mobiles portés est de 1,363 000 contre 1,547 000 au T4, 1,320 000 au T3, 1,405 000 au T2 2013, 1,851 000 pour le T1 et de 1,293 000 au T3 2012. C’est du même niveau qu’avant l’arrivée de Free Mobile. Cela représente 2,5%, contre 2,9% à fin décembre 2013 et 3,6% à fin mars 2013 3,9% à fin décembre 2012 et 5,7% en mars 2012.
Le taux de résiliation pour les forfaits est en baisse et retrouve son niveau moyen de 2011. Il est de 4,2% contre 4,7% à fin décembre 2013, 4,1% au T3 2013, 4,5% au T2 2013, de 5,3% au T1 2013 et de 4,7% au T3 2012. Par contre, pour ce qui concerne le prépayé, ce taux est de 20,8%, de 17,4% au T2, de 18,1% au T1 2013 et 15,5% au T3 2012.
4 – Situation des opérateurs historiques suite à l’arrivée de FreeMobile
5 – B&You, Red et Sosh
Sosh compte 2,065 000 clients, soit 7,7% de sa base clientèle et 9,8% de ses clients avec un forfait. Il y a un an c’était respectivement 2,9% et 2,0%. B&You compte 1,876 000 clients soit 16,9% de sa base clientèle et 18,9% de ses clients avec un forfait. Red (chiffres du 31 décembre) compte 1,700 000 clients soit 8% de sa base clientèle et 10,1% de ses clients avec un forfait.
Dernière modification par Hammett (28-07-2014 12:43:29)
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Orange vient de présenter ses résultats au 30 juin 2014. C’est dans la lignée du premier trimestre sur le fixe : baisse sur l’ADSL et montée en charge du FTTH. Dans le mobile, c’est plutôt bon sur les forfaits, mais une nouvelle fois catastrophique sur le prépayé
En France, la baisse du chiffre d’affaires ralentit avec -4,6 (-4,9 sur le T1 et -6,2% sur le T4). L’amélioration relative concerne à la fois les services mobiles et les services fixes. Le bénéfice net du groupe baisse de 30%. Le taux de marge, reste identique.
Les résultats sont exprimés en milliers.
Fixe
La Fibre Optique est en augmentation de 50 000 clients sur le trimestre, après une augmentation de 47 000 sur le T1 et de 46 000 pour le T4. Le nombre de clients ADSL est en baisse de 13 000, après une baisse de 20 000 sur le T1.
Téléphonie mobile
Il y a un petit gain de 6 000 clients grâce aux forfaits qui gagne 190 000 nouveaux clients (+130 000 M2M et +60 000 pour le reste), alors que le prépayé poursuit sa chute.
Sosh continue de progresser. Les clients Origami et Open représentent 59% de la base clientèle contrats grand public.
Les Mvno ne représentent plus que 1,311 million, en baisse de 113 000 sur le trimestre (-7,9%). A ce rythme, il passera en dessous du million à la fin de l’année.
Lors des trimestres précédents Orange avait:
Gagné au T1 14 000 clients, 281 000 forfaits et -267 000 en prépayés
Gagné au T4 246 000 clients, 414 000 forfaits et -169 000 en prépayés.
Gagné au T3 58 000 clients, 414 000 forfaits et -356 000 en prépayés
Perdu au T2 119 000 clients, +244 000 avec un forfait et -363 000 en prépayés.
Perdu au T1 361 000 clients, +85 000 avec un forfait et -446 000 en prépayés.
Source : Communiqué de presse Orange.
Pour rappel, les résultats au 31 mars 2014 et ceux au 30 juin 2013.
Dernière modification par Hammett (29-07-2014 08:40:43)
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Orange a présenté ses résultats trimestriels hier, l’occasion pour Stéphane Richard de revenir sur quelques dossiers chauds du moment.
Bouygues Télécom
Par rapport à l’offensive tarifaire de Bouygues, rien ne presse : "Bouygues n'arrivera pas à fixer un nouveau standard de marché.", pour lui, preuve en est que la concurrence n’a même pas répliqué !
On verra donc en fonction des résultats de Bouygues présentés fin août. A moins qu’Orange soit épargné et que Bouygues ne taille des croupières qu’à Free !
Concernant la consolidation (Bfm (29/07) : "Il n’y a pas de place pour 4 opérateurs en France de manière durable. Mais quand la concentration se fera, entre quels acteurs, je ne sais pas (…) On est allé assez loin pour jouer la consolidation, on n'y est pas arrivé (…) Les discussions pour une consolidation sont stoppées à l’heure actuelle (…) cela n’est pas dit qu’on y arrive pas plus tard".
Netflix
Netflix doit « débarquer » en France pour la rentrée. Pour raisons fiscales, le service serait domicilié hors de France : dans un premier temps au Luxembourg, puis aux Pays-Bas.
La position d’Orange est connue depuis quelques semaines (mi-mai à un colloque du NPA Conseil) :
Cela a été réitéré par Stéphane Richard sur Bfm Tv (Le Figaro (29/07) : "J'ai décidé que nous n'aurions pas le service Netflix au moment de son lancement", les deux parties n'ayant pas réussi à s'entendre sur les termes d'un accord, Orange "aviserait" par la suite en fonction notamment du résultat des discussions entre Netflix et les autorités françaises.".
Bref, rien d’urgent pour le moment. La concurrence se fera aussi sur la richesse du catalogue et Orange et Canalplay ont aussi des arguments.
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Brèves du sport business et des médias - N° 79
L’Autorité De La Concurrence (l'ADLC) a décidé de suspendre l’accord passé entre Canal+ et la Ligue Nationale de Rugby (LNR) pour la diffusion du Top14 jusqu’en 2019. La LNR et Canal+ ont fait appel (qui n’est pas suspensif) de l’avis.
Pour rappel, beIN Sports avait saisi l’Autorité de la concurrence contre la Ligue Nationale de Rugby (Les Echos, 18/03), car la chaîne contestait l’attribution à Canal+ des droits télévisuels du championnat de France de rugby.
Sans appel d’offres, la chaîne cryptée avait en effet obtenu l’exclusivité de la compétition pour les cinq saisons à venir, moyennant 355 millions d’euros. En janvier, BeIN Sports avait prévenu qu’elle se réservait "le droit d’intenter toutes les actions pour faire valoir ses droits, (regrettant) l’absence de respect d’une procédure transparente de mise en concurrence équitable et loyale".
Il y a quelques jours, dans une brève, Le Figaro (10/07) annonçait que : "L'autorité de la concurrence va rendre d'ici à la fin du mois de juillet une décision « importante » concernant la guerre entre BeIn sports et Canal+ sur des droits sportifs.". C’est fait !
L'Autorité estime que cet accord a porté une "atteinte grave et immédiate au secteur de la télévision payante et aux intérêts des consommateur (...) la situation est également préjudiciable au développement de beIN Sports, seul nouvel entrant susceptible d’animer la compétition sur les programmes sportifs de diffusion payante[/i]".
Dans son avis, l’ADLC :
"- enjoint à GCP (Groupe Canal Plus) et à la LNR de suspendre l'accord conclu le 14 janvier 2014. Afin de ne pas perturber le déroulement de la saison 2014/2015, qui reprend à la mi-août, et pour protéger l'intérêt des clubs, des diffuseurs et des téléspectateurs, cette suspension interviendra à l'issue de la diffusion de la saison 2014/2015.
- enjoint à la LNR de procéder, dans les meilleurs délais et au plus tard pour le 31 janvier 2015, à une nouvelle attribution de ces droits au titre de la saison 2015/2016 et des saisons suivantes. Cette attribution devra être effectuée à l'issue d'une procédure de mise en concurrence transparente et non discriminatoire et pour une durée qui ne soit pas disproportionnée.
- enjoint à GCP de cesser toute communication, qu'elle soit externe ou dirigée vers ses abonnés, relative à l'attribution exclusive pour les cinq prochaines saisons des droits du Top 14 jusqu'à la saison 2018/2019.".
C’est un coup dur de plus sur le monopole de Canal+ et aussi et surtout pour la direction actuelle de la LNR.
Mais plus globalement, cela devrait clarifier les appels d'offres pour la diffusion de droits sportifs. A noter que l'attribution ds droits TV de la Ligue 1 ont été clairs, nets et transparents et n'ont pas été l'objet de contestations juridiques.
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L’ARCEP vient de publier son tableau de bord (données provisoires) sur la téléphonie mobile pour le deuxième trimestre 2014. Au-delà des chiffres sur la consommation voix et data, cela permet de dégager quelques tendances sur le marché du mobile.
Récapitulatif
Marché professionnels et particuliers en Métropole et DOM-TOM : généralités
Au niveau national (Métropole + DOM-TOM), il faut noter (tableau 1.1) une augmentation du parc total actif de 886 000 clients (1 client = 1 ligne mobile) sur le trimestre dont 900 000 pour la métropole, ce qui porte le total à 78,437 000 millions de cartes SIM. Augmentation en légère baisse par rapport au trimestre précédent.
Le parc total augmente de 4,8% sur un an, après 5,2% au T1 2014, 5,0% au T4 2013, de 5,1% au T3, 6,2% au T2 et 6,1% au T1.
Toujours au niveau national, le prépayé est négatif de 130 000 mais en nette décélération par rapport aux trimestres précédents. Le segment aurait-il touché le fond. A confirmer.
Professionnels et particuliers en Métropole : généralités
47,4% des abonnements sont désormais libres d'engagement (tableau 2.3), contre 45,5% au T1 2014, 44,0% au T4 2013, 41% au T3, 39% au T2 2013, 36% au T1 2013. En douze mois, le nombre de personnes sans engagement est ainsi passé de 22,3 millions à 29,3 millions
Le nombre de numéros mobiles portés est de 1,191 000 million (Tableau 2.3) Cela représente 1,9% des forfaits, contre 2,4% à fin mars 2014, 2,8% des forfaits à fin 2013, 2,3% en décembre 2011 et 5,7% en mars 2012.
Le taux de résiliation (tableau 2.3) pour les forfaits est en baisse et retrouve son niveau moyen de 2011. Il est de 3,5% contre 4,2% à fin mars 2014, 4,7% à fin décembre 2013, 4,1% au T3 2013, 4,5% au T2 2013, de 5,3% au T1 2013 et de 4,7% au T3 2012.
Par contre, pour ce qui concerne le prépayé, ce taux est de 17,8%, contre 16,8% à fin mars 2014, 17,9% à fin décembre 2013, 20,8% pour le T3, de 17,4% au T2, de 18,1% au T1 2013.
Professionnels et particuliers en Métropole : les opérateurs
Le nombre de (tableau 2.2) auprès de l’un des quatre opérateurs de réseaux mobiles métropolitains (Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange France et SFR), est en augmentation 560 000 (+1,0%) pour le T2 2014, contre 386 000 (+1,6%) pour le T1 2014, 1,001 000 (1,5%), de 690 000 (1,1%) au T3 2013, de 950 000 (1,5%) pour le T2 et +489 000 (+0,8%) sur le T1 2013.
Les forfaits représentent 57,564 000 millions de clients (tableau 2.2), soit une augmentation de 905 000 (+1,6%) sur ce trimestre, contre une augmentation de 911 000 (1,6%) pour le T1, 1,346 000 (+2,5%) pour le T4 2013, 1,357 000 (+2,6%) sur le T3, de 949 000(+1,5%) sur le T2, de +489 000 (+3,0%) sur le T1 2013.
Le prépayé représente 9,352 000 millions de clients soit une baisse de 345 000 (3,7%), contre une baisse de 345 000 (-5,1%) à fin mars 2014, une hausse de 353 000 (3,3%) à fin décembre 2013, une baisse de 676 000 (-6,0%) à fin septembre 2013 , une baisse de 739 000 (-6,2%) à fin juin 2013, et une baisse de 837 000 (-6,5%) à fin mars 2013.
Professionnels et particuliers en Métropole : les Mvno
8,789 000 millions de clients ont souscrit à un service mobile auprès d’un Mvno (tableau 2.2), soit une hausse de 340 000 (4%) sur le T2, contre un hausse de 338 000 (+4,2%) à fin mars 2014, une hausse de 202 000 (+5,2%) à fin décembre 2013, hausse de 15 000 (+0,2%) pour le T3, de 151 000 (1,9%) sur le T2, de 27 000 (+0,4%) au T1 2013.
Les Mvno représentent 11,6% du marché total de ce trimestre contre 11,3% pour le T1, 11,0% du marché total sur le T4, de 10,9% pour le T3, T2 et T1 2013.
Quelques tendances
- Développement des forfaits sans engagements, avec une augmentation de 8 points sur an. Le niveau des 50% du total des forfaits devrait être dépassé cette année. Les taux de résiliation et le nombre de numéros portés ont globalement retrouvé le rythme d’avant l’arrivée de Free Mobile.
- La part des Mvno est en augmentation, sur la métropole, les opérateurs ont gagné 560 000 lignes supplémentaires et les Mvno 340 000, soit un total de 900 000 nouvelles lignes : 1,008 000 million sur les forfaits et baisse de 108 000 sur le prépayé. Au niveau national, c’est une augmentation de 886 000 nouvelles lignes avec un gain de 1,016 000 sur le forfaits et une baisse de 130 000 sur le prépayé.
- Au niveau national, sur l'ensemble des forfaits du T2, Orange fait 18,7% de pdm (190 000 sur 1,016 000). Reste 826 000 à se "partager" entre Bouygues, SFR, Free et les Mvno. Pour ces derniers, le total devrait donc être supérieur à celui du T1, vu que la part de marché est en hausse.
- Lors du T1, pour Orange, c'était 26% de pdm (281 000 forfaits sur un total 1,082 000). Restait 801 000 clients, Bouygues avait gagné 30 000 clients, SFR baissé de 21 000, Free gagné 595 000 et les Mvno 197 000.
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Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°89
Dernières nouvelles du rachat de SFR par Numericable (7)
Comme annoncé par Bruno Lasserre – le président de l’Autorité De La Concurrence – lors d’une interview au quotidien (Les Echos, 10/07), l’Autorité De La Concurrence va entamer un examen approfondi du rachat de SFR par Numéricâble. Concrètement, l’ADLC a 65 jours minimum pour effectuer cet examen (à partir de fin septembre).
Classiquement, cela permettra de lever les doutes sérieux d’entraves à la concurrence. L’ADLC effectuera une consultation élargie des acteurs du marché. L’ARCEP a déjà transmis ses conclusions, le CSA devra le faire également.
Le collège de l’Autorité se réunira ensuite au mois d’octobre pour examiner le diagnostic établi et les remèdes éventuels qui seront proposés. La décision finale sera prise à l’automne. Les sages de la rue de l’Echelle donneront dans le même temps leur avis sur le rachat de Virgin Mobile par Numericable.
Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°1
Free vient de faire une offre de 11,2 milliards d’euros pour s’acheter 56% de T-Mobile (filiale US de Deutsche Telekom pour 67%) le numéro 4 du mobile et ses 50 millions de clients et 12% de parts de marché. Free n’est pas le mieux disant financièrement, mais pourrait être le candidat idéal, sachant que l’autre acheteur est Sprint le numéro 3 du marché, ce qui pose des problèmes de concurrence pour les régulateurs américains.
La question qui se pose est : coup de bluff ou non ?
- Non, au vu des partenariats engagés avec les banques HSBC et BNP Paribas et la Banque Lazard. Pour régler le chèque, Free serait prêt à s’endetter de 9 milliards et dérogerait ainsi à sa règle fondamentale de ne pas s’endetter pour grossir.
- Oui, car cela lui permettrait de se tester et par la bande de participer à la consolidation dans les télécoms en agitant la carte bleue devant le nez de Martin Bouygues, le tout en adoptant la méthode Drahi (propriétaire de Numéricâble). Sachant qu'actuellement, que le marché est prêteur de liquidités, Free peut faire quelques emplettes.
Pour rappel, Xavier Niel à titre privé ou pour Iliad s’est déjà engagé dans des rachats. Orange Suisse le coût (octobre 2011) était de 1,5 milliard à titre privé. Niel s'était associé à Goldman Sachs et avait passé le premier tour, mais pas le second. Pour Mobistar (octobre 2013), c'est resté dans les limbes. Par Monaco Telecom (avril 2014), c'est 322 millions et c'est encore à titre privé. Alice en 2008, c'était 775 millions. Dernièrement, Iliad a proposé 5 milliards d'euros pour s'offre Bouygues Télécom, ce qui a été refusé par ces derniers.
En cas de succès , le bœuf T-Mobile ne sera t-il pas trop gros pour la grenouille Free ? A suivre...
Dernière modification par Hammett (07-08-2014 13:26:46)
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Alors que Xavier Niel veut faire des emplettes au pays de l’Oncle Sam, une question se pose, quid de la consolidation en France ? C’est justement la question qui lui a été posée par un journaliste du Wall Street Journal (01/08). A cela, il a répondu : "In France, we could still buy little bits of Bouygues Telecom if Orange SA decides to renegotiate. But everything depends on the price that Bouygues would sell. We are not bothered by staying in a market with four mobile players.”.
Xavier Niel s’était déjà exprimé (Zdnet, 08/07) : "Maintenant il y a un certain nombre d’acteurs qui pour des raisons qui leur sont propres, ont envie que le nombre d’acteurs diminue, soit par ce qu’ils souhaitent acheter un acteur, soit par ce que certains acteurs souhaitent se vendre, par ce qu’ils n’ont plus de croissance, par ce qu’ils ont fait des erreurs stratégiques.".
“Des petits bouts de Bouygues Télécom“, "erreurs stratégiques", cela doit faire plaisir chez Bouygues Télécom...
Plus sobre, Stéphane Richard avait également donné quelques explications (La Tribune, 02/07) à l'arrêt des discussions avec Bouygues Télécoms : "les demandes de Bouygues étaient trop élevées et Iliad ne voulait pas aller suffisamment loin dans sa participation à une opération. Nous avions exclu dès le départ qu'Iliad se contente de reprendre uniquement le réseau et les fréquences comme dans l'accord signé avec Bouygues en cas de rachat de SFR.", Pour Stéphane Richard, le plat pourrait bientôt repasser "peut-être dans six mois, mais ce ne sera pas à notre initiative.".
Dans un communiqué, Bouygues vient de répondre à Xavier Niel : "Suite aux récentes déclarations parues dans la presse, Bouygues rappelle que Bouygues Telecom poursuit la mise en place de son plan de transformation annoncé le 11 juin 2014 visant à lui garantir un avenir autonome. De plus, le Groupe n’a reçu à ce jour aucune offre de rachat pour sa filiale Bouygues Telecom.".
Bref, pour Xavier Niel, en cas de de vente, c’est Orange qui est maître du jeu, Pour Orange et Stéphane Richard, c’est l’inverse !
Aujourd'hui (après bourse), c'est Numericable qui publie ses résultats. SFR et Bouygues le feront le 28 août et Free, le 1er septembre.
Dernière modification par Hammett (07-08-2014 13:26:36)
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Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°2
Pour Free, cela se complique.
Selon une source proche de Deutsche Telekom (maison mère de T-Mobile), l'offre de Free manquerait de profondeur financière : "Cette offre n'est pas assez sérieuse pour se démarquer de celle de Sprint et Softbank" (Le Figaro, 05/08).Pour l'emporter, Free va devoir faire dans le XXL.
Dernière modification par Hammett (07-08-2014 13:11:53)
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Numericable vient de présenter ses résultats du second trimestre 2014. Ils sont dans la lignée des résultats précédents.
Pour le rachat de SFR et de Virgin Mobile, le processus se poursuit normalement, Numericable espère boucler l’ensemble de l’opération avant la fin de l’année.
Récapitulatif
Nombre de prises connectables
Numericable annonce 8,573 000 millions de prises connectables au triple-play. Cela donne un taux d’occupation de de 12,4%, contre 12,2% à la fin du premier trimestre, 11,8% à la fin du premier trimestre 2013. En comparaison, Orange revendique un taux de 13,3% à la fin du premier trimestre 2014 et 11% à la fin du premier trimestre 2013. SFR ne donne pas chiffres.
Marque blanche
Les clients (Bouygues) en marque blanche sont de 366 000 contre 377 000 au 31 mars, 363 000 au 31 décembre, 334 000 au 30 septembre, 320 000 au 30 juin, 313 000 au 31 mars, 297 000 au 31 décembre 2012. C’est la première fois que ce nombre baisse.
Que cache-t-il ? Il faudra attendre la publication des résultats de Bouygues Telecom.
Hors ligne
Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°3
Pour Free, cela se complique moins.
Selon l'agence de presse Reuters, Sprint pourrait retirer son offre sur T-Mobile, "estimant qu'il sera trop difficile d'obtenir l'aval des autorités de régulation.", lasociété pourrait s'exprimer aujourd'hui.
Pour rappel, la Commission fédérale des communications (FCC) et le département américain de la Justice ne voyaient pas une telle perspective d'un bon œil, estimant que le consommateur aurait sans doute tout à perdre en n'ayant le choix qu'entre trois opérateurs.
Pour Free, ce ne serait pas gagné pour autant, car il lui faut améliorer sensiblement son offre de 11,2 milliards d'euros. Pour cela il lui sera doute nécessaire de passer par un accord avec des partenaires, parmi ceux-ci, des américains : Dish Networks (tv satellite), Cox Communications (opérateur dans le cable) et Charter Communications (petit opérateur dans le fixe) !
Parts de marché aux USA
Une ancienne infographie du quotidien Les Echos nous montre le poids des opérateurs fixes aux USA. Comcast, le plus gros opérateur national représente 24,3% du marché, AT&T représente 19,6% du marché, Time Warner 13,9%, Verizon 10,8%, Century 7,0% et Charter 5,4% du marché.
Coté mobile (Les Echos, 31/07), il y a 4 opérateurs nationaux. Verizon et ATT, qui détiennent plus de 70% du marché et comptent respectivement 200 et 110 millions d’abonnés. Et deux plus petits : Sprint et T-Mobile avec 50 millions de clients chacun.
Dernière modification par Hammett (07-08-2014 13:11:41)
Hors ligne
Kal-L de GenerationCable.Net apporte les précisions suivantes :
"Sinon, pour les US, le dernier graphique que j'ai (le Times du 4/8/2014) donne :
* Comcast (câble THD) : 24%
* AT&T (ADSL) : 17%
* Time Warner Cable (en cours de rachat par Comcast) : 14%
* Verizon : 10% (7% FTTH et 3% ADSL)
* Cox (câble) : 5%
* Charter (câble) : 4%
A terme Comcast-TWB représentera 30% des abonnés THD (1,4 M de clients Comcast passeront chez Charter et 2,5 M de clients migreraient dans une société Charter/Comcast nommée pour l'instant SpinCo)."
Merci à lui
Hors ligne
Quelques chiffres et statistiques (hors résultats financiers) suite à la publication des résultats d'Orange au 30 juin. Ces chiffres portent sur l’activité Internet et sur l’activité mobile. Ce qui marche : très haut débit, Open et Sosh.
* en milliers
Haut et très haut débit
C’est acquis ! Les clients Adsl baissent et migrent vers le très haut débit et permet ainsi de tirer la croissance d’Orange. Ce trimestre, c’est encore un gain de 50 000 nouveaux clients. Sur un an et pour r un total de 176 000 nouveaux clients en FTTH, Orange compte 58 000 clients en provenance de l’Adsl. D’où viennent les 118 000 autres ?
Trimestre après trimestre le nombre de clients sans abonnement téléphonique progresse, le nombre de clients avec une offre Open est de 5,431 000 millions. Open représente 40% des clients en très haut débit. C’est le toujours le moteur de croissance d’Orange. Les offres Open représentent 53,4% des clients avec une connexion internet.
Il reste encore 76 000 clients en bas débit. Encore quelques trimestres et les clients (45 000) via une offre satellite seront plus nombreux.
Téléphonie mobile
Orange grâce aux forfaits progresse de 190 000 nouveaux clients (+244 000 au T1), mais ce sont des forfaits sans engagement : Sosh représente un gain de 113 000 nouveaux clients, c’est 60% du total. Par contre sur le prépayé, c’est toujours la chute, même si elle semble moins importante sur ce trimestre. Cela se ressent également pour les Mvno hébergés sur le réseau Orange, cela baisse continuellement, et le total hébergé sera certainement en dessous du million avant la fin de l’année !
Sosh représente 10,3% des clients avec un forfait contre 9,9% à fin mars 2014, 8,9% à fin décembre 2013 et 8,1% de l’ensemble des clients chez Orange, contre 7,7% à fin mars 2014 et 6,9% à fin décembre 2013. A fin décembre 2012, c’était respectivement 2,9% et 2,0%.
Sosh représente 60% des recrutements nets contre 75% à fin mars 2014, 57% pour le T4 2013, 61% sur le T3 et de 73,5% sur le T1. Sosh tire la croissance mobile chez Orange.
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Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°4
Pour Free, c'est stationnaire et en légère évolution.
Deutsche Telekom,par la voix de son patron (La Tribune, 07/08) a déclaré à propos de T-Mobile n'avoir reçu aucune "offre satisfaisante (...) Nous avons toujours dit que Deutsche Telekom était ouvert aux transactions (concernant T-Mobile US) avec une plus-value. (...) Actuellement, il n'y a pas pour nous de telle offre."
C'est pas un rejet, mais il va falloir que Free et/ou de nouveaux partenaires sortent un peu plus de sousous.
Le patron de Dish Networks (un partenaire possible pour Free) a déclaré (Le Boursier, 07/08) que "le retrait de Sprint a probablement augmenté les options existantes pour nous, et que beaucoup de choses ont eu lieu ces dernières 24 heures. nous sommes toujours prêts à faire grandir notre activité, ce qui pourrait passer par jeter un coup d’œil à certaines entreprises.".
Question : est-ce que les 10 milliards de synergies promises par Iliad pourraient venir d'acheteurs/partenaires autochtones ?
Après le Sprint, la course d'endurance ?
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Brèves du sport business et des médias - N° 80
Le championnat de France de football reprend (enfin) ce soir. C’est l’occasion de faire le point sur ce que les clubs de L1 ont touchés comme droits TV pour la précédente saison. PSG, Marseille et Lyon arrivent en tête et se partagent 26% du total.
L’exposition en premier choix et l’audience qui va avec compte beaucoup dans ce classement. A comparer à ceux du championnat anglais ou le premier va toucher 120ME (soit un peu moins que le total des trois premiers de Ligue 1) et le dernier 75M€ (soit un peu plus que les 5 derniers de Ligue 1).
En décembre 2013, lors de la publication de son rapport portant sur la saison 2012/2013, la DNCG – le contrôleur financier du foot français – a publié un graphique indiquant ce que représentaient les droits tv dans les différents championnats européens. Les clubs français sont très dépendants des droits tv, c’est deux fois plus que l’Allemagne qui elle remplit ses stades et offre du spectacle. C'est le seul championnat du Top5 européen à être en dessous de la moyenne.
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Lors d’une interview récente au magazine Le Revenu (20/07), Stéphane Richard est revenu sur le plan stratégique à cinq ans qu’il doit présenter avant la fin de l’année. Début octobre 2013, Stéphane Richard avait promis de faire d’Orange "le premier opérateur de télécoms de l’ère Internet".
Ce plan stratégique doit « structurer » le groupe Orange pour les cinq ans à venir, même si comme pour le précédent plan, les objectifs devraient être assez souples pour pouvoir les réaliser ou non…D’ailleurs ce plan est dans la continuité du précédent, même si l’habillage est un peu différent.
Le fond est toujours là : proposer un réseau et des services. De qualité bien sur, et il y a forcément du travail, car le programme est vaste.
Stéphane Richard donne quelques objectifs:
«- Bascule des réseaux télécoms vers le monde Internet (le «tout IP»). L’essentiel des revenus d’Orange dans les années à venir proviendra de l’accès, avec un besoin accru de connectivité à haut débit sous toutes ses formes, fixe, mobile et convergente. Je reste convaincu que la qualité des réseaux restera un facteur clé de différenciation.
- Devenir un acteur important dans les services ayant un lien fort avec l’accès. Je pense à la finance mobile. Au-delà du simple paiement, il s’agit de créer un modèle plus large autour de services financiers. En Afrique, «Orange money» connaît un grand succès, avec plus de 10 millions d’utilisateurs
- Les objets connectés. Orange va proposer ses propres services, notamment dans la santé et le bien-être, et offrir à ses clients une interface simple pour gérer tous ces objets connectés.
- A l’international, la focalisation d’ici 2020 se fera sur l’Europe et la zone Afrique et Moyen-Orient. Cette dernière, dont on parle moins, est clairement une priorité.»
Le plan précédent
Lorsqu’il est arrivé en 2010, le plan « Conquêtes 2015 » avait permis de dégager quelques axes. Ce plan La Tribune (03/2010) prévoyait 5 plans d’actions :
- Après la crise sociale et celle des suicides en 2008 et 2009, remettre les salariés au cœur de l’entreprise et recréer une culture d’entreprise.
- Montée en débit des réseaux fixe et mobile,
- Simplifier les offres et les services,
- Améliorer la relation client, développer les usages.
- Etre ambitieux à l’international.
Et pour nous ?
En France, pour gagner des clients, Orange doit profiter de sa force dans les réseaux et être à l’initiative et dynamique commercialement sur la Fibre Optique. Parallèlement au déploiement, il lui faudra commencer à baisser ses tarifs pour ses clients ADSL les moins bien lotis.
Concernant, la téléphonie mobile, Orange doit arriver rapidement à ne plus faire de distinctions sur l’utilisation de son forfait à l’intérieur des frontières de l’Union Européenne. La Data doit être utilisable avec de la souplesse et pourquoi pas partagée entre plusieurs personnes. Au fur et à mesure de la montée en puissance de la 4G, les prix de la 3G doivent baisser.
Sur les services et contenus, il faut évidemment poursuivre, mais les penser ouverts aussi aux non-clients d’Orange. Après que certains réussissent et d’autres non, ce n’est pas si grave : chacun a le droit à l’erreur, mais il faut aussi être exigeant au lancement d’un nouveau service. La prochaine génération Livebox/décodeur devra montrer l’excellence assez vite et profiter de ce qui a été mal-fait pour la Livebox3.
Enfin, même si cela doit être compliqué et long, Orange se doit d'être très dynamique en cas de consolidation du marché en France. Les plats ne repasseront pas ...
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Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°5
Le JDD (édition papier) a fait le point sur ce qui manque à Free pour remporter la "mise" T-Mobile. Si Free n'arrive pas par ses propres moyens à augmenter sa mise, il lui faut trouver un partenaire capable d'apporter environ 6 milliards d'euros.
Dans ce cas de figure, Free serait toujours à 56% du capital d T-Mobile, le(s) partenaire(s) à 18% et Deustche Telekom à 10% (celui voulant rester au capital de T-Mobile). Les partenaires sont les mêmes que ceux évoqués dernièrement dans la presse.
Deutsche Telekom souhaiterait que Free améliore en propre sa proposition de deux milliards, et Free ne voudrait "lacher" qu'un milliard.
Le feuilleton va se poursuivre.
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Bonjour,
la politique de développement de Free est vraiment étrange : il essaie de racheter Boyugues puis laisse tomber, en Fibre et ADSL c'est morte pleine plus aucun développement important, en téléphonie son réseau 4G est en carton patte ( 700 antennes pour le territoire ) et il veut acheter T-Mobile ...
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En direct du prétoire – N°6 –
Décidemment, l’homme n’aime pas être "chambré" ! Xavier Niel vient encore de porter plainte (ZdNet, 28/07) pour injure publique envers un particulier, une qualification qui permet une mise en examen automatique sans instruction préalable. Cette fois, c’est le patron de la communication de SFR qui a droit. En novembre dernier, celui-ci avait osé se moquer du patron d’Iliad via un tweet : "Quand le coucou se pose en calimero".
Le patron de Free est habitué à ses pratiques, mais avait levé le pied ces derniers mois. En 2012, cela était tombé sec et les plaintes s’étaient accumulées envers des journalistes. Sur le sujet, lire : Owni (10/2012), Le Monde (11/2012).
Il avait également porté plainte contre un universitaire Nouvel Obs (02/2013). La justice avait débouté Niel.
A noter que les faits attaqués ne portent pas sur une violation de la vie privée mais sur des faits liés à la société Free et sur la qualité de son réseau mobile.
Si Free arrive à s’offrir T-Mobile, ce sont des méthodes que Xavier Niel ne pourra pas reproduire aux USA, car cela ferait vraiment très mauvais genre.
Dernière modification par Hammett (12-08-2014 08:11:56)
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Brèves du sport business et des médias - N° 81
Football aux USA
Le foot aux Etats-Unis se porte bien (L’Equipe, 13/05) la Major League Soccer (MLS) et la Fédération américaine ont ainsi cédé les droits télé pour huit ans à ESPN, qui diffuse la MLS depuis 1996, Fox Sports, qui l'avait diffusée de 2003 à 2011 et le réseau hispanique n°1, Univision Deportes.
Jusqu'en 2022, les trois diffuseurs se partageront le championnat mais aussi les matchs des sélections américaines masculine et féminine. Le contrat porte sur 750M$ sur 7 ans, soit 544M€ ou 78M€/an de 2015 à 2022. L’accord précédant était de 7,5M€/an !
En France, actuellement, c'est le groupe Canal+ qui diffuse la MLS. BeIN Sports sera-t-elle intéressée par le prochain renouvellement ?
Droits TV du foot anglais
L’Equipe (14/05) publie la répartition des droits TV de la Premier League anglaise pour la saison 2013/2014. C’est Liverpool qui va toucher le plus avec 97,5 millions de livres de gains (120M d'euros), soit un peu plus que le champion, Manchester City (96,5 millions).
Cardiff, la lanterne rouge, va toucher un joli chèque de 62 millions de livres (75M€). À titre de comparaison, en L1, le PSG avait touché 45 millions et Marseille avait touché 42 millions et Ajaccio le dernier 13 millions.
Ci-dessous le tableau récapitulatif des différents droits. Les montants sont exprimés en £, pour la conversion en €, il faut multiplier par 1,25.
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Ca y est, l’ARCEP va retrouver son pouvoir de sanction (Le Figaro (03/08). Le décret qui manquait a été publié au Journal Officiel. Ce pouvoir avait été censuré en juillet 2013 par le Conseil constitutionnel pour non-respect du principe de séparation des pouvoirs d'instruction et de sanction.
Le Décret
Le texte prévoit que désormais l'instruction préalable à une éventuelle mise en demeure d'un opérateur soit menée par un "rapporteur (...) avec le concours des agents des services de l'Autorité". Ce dernier rédige ensuite un rapport d'instruction, qui est transmis à une autre instance, "la formation de règlement des différends, de poursuite et d'instruction de l'Autorité", qui peut alors procéder à une mise en demeure, si des manquements sont constatés.
"Lorsque la personne en cause ne se conforme pas dans les délais fixés à la mise en demeure ou aux obligations intermédiaires dont elle est assortie", l'Autorité peut alors transmettre le dossier d'instruction et la notification des griefs à une "formation restreinte", qui seule peut prononcer d'éventuelles sanctions, après un délibéré.
Les membres de cette formation restreinte ne doivent pas avoir participé à la préparation des actes de poursuite ou d'instruction et "relèvent de la seule autorité du président" de cette formation, précise le décret.
Dans les faits
Dans les faits, L'ARCEP sanctionne plutôt rarement. Ces dernières années, elle n'a prononcé que deux sanctions: une contre La Poste, d'un montant d'un million d'euros, en décembre 2011 parce qu'elle ne proposait pas d'"offre abordable" pour l'envoi de petits objets, et une autre contre le cablo-opérateur Numéricable également en décembre 2011, d'un montant de 5 millions d'euros. Numéricable avait déposé un recours en nullité devant le Conseil d'Etat, qui a débouché sur la décision du Conseil constitutionnel de juillet 2013.
Free premier sanctionné ?...
Cette nouvelle procédure sera-t-elle utilisée contre Free ? L’ARCEP vient de lancer une enquête et "vérifie que Free est bien sur une trajectoire d'investissement pour tenir ses obligations de couverture de 75% de la population à une échéance très proche, janvier 2015 : c'est demain matin", ajoutant : "A ce stade, on ne sent pas d'enthousiasme à accélérer le calendrier (d'extinction de l'itinérance) chez l'opérateur qui en tire des revenus significatifs (...) Dès 2015, il faudra regarder dans le détail cette extinction par plaque à partir de 2016 ou 2018".
L’ARCEP vient également d’ouvrir une enquête concernant le déploiement de son réseau mobile 3G : "L'Autorité a décidé l'ouverture d'une enquête afin de s'assurer que Free Mobile met en œuvre tous les moyens nécessaires à l'atteinte de son obligation et d'évaluer la réalité d'éventuels obstacles au déploiement".
...D'une mise en demeure ?
De son coté, l’Autorité De La Concurrence souhaite que l’ARCEP mette en demeure Free sur l’itinérance qui lie Free à Orange sur la 2G et la 3G (La Tribune, 11/07) : "L'ARCEP peut mettre en demeure Free. Nous regrettons que rien n'ait été fait depuis notre avis (...) Ce n'est pas le rôle de l'Autorité de la concurrence, c'est un travail de régulation".
La suite dans quelques semaines. Le chemin vers une possible sanction envers Free est encore très long. Vraisemblablement, ce n'est pas cela qui affectera sa part de marché dans le mobile.
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Free veut racheter T-Mobile - Saison 1 - Episode n°6
Le directeur financier de T-Mobile vient de faire un appel du pied à Iliad (WSJ, 14/08). Pour lui l’intérêt d'Iliad est "très flatteur", mais "la proposition financière est très insuffisante", mais se montre raisonnablement optimiste : "les gens commencent très rarement avec leur meilleure offre". Il a même flatté "la bête" en précisant que Xavier Niel était un "entrepreneur très impressionnant".
La balle est toujours dans le camps de Free et de ses "partenaires". Va falloir mettre des sousous sur la tatable.
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Brèves du sport business et des médias - N° 82
Alors que le Top14 reprend aujourd’hui, la Ligue Nationale de Rugby a publié le document annuel de la DNACG, le contrôleur financier du rugby, et dans ce rapport, il y a deux récapitulatifs sur ce qu’a versé la LNR en droits tv du Top14 et de la Coupe d’Europe pour la saison 2012/2013.
On est bien sur loin des droits du foot et à noter que les droits tv sont égaux pour l’ensemble des clubs. Ils ne représentent qu’en moyenne 13% du budget total des clubs, contre 55% pour les clubs de la Ligue1.
Versement de la LNR aux clubs du TOP14
Evolution des droits tv depuis 1988
Ces droits ont explosé suite au dernier appel d’offre remporté par Canal+ contre un versement de 71M€/an contre 31ME dans le contrat précédent. Le 30 juillet dernier l’Autorité De La Concurrence a décidé de suspendre l’accord passé entre Canal+ et la Ligue Nationale de Rugby (LNR) pour la diffusion du Top14 jusqu’en 2019 et a demandé qu’un nouvel appel d’offre soit lancé avant le 15 janvier 2015 . La LNR et Canal+ ont fait appel (qui n’est pas suspensif) de l’avis.
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Consolidation dans les télécoms : suite !
Nouvelle opération autour de Vivendi
Vivendi a des candidats pour acheter GVT sa filiale télécom au Brésil et devenir ainsi un groupe uniquement de médias ou vendeur de contenus.
Le 5 août, Telefonica a émis une offre non-sollicitée de 6,7 milliard d ‘euros (dont 3,6 milliards en numéraires et 12% en actions et un rapprochement entre Vivo et GVT.
De son coté, Telecom Italia pourrait également rentrer dans le jeu, mais dans le cadre d’un partenariat plus large avec Vivendi : une entrée de Vivendi dans le capital de Telecom Italia et un rapprochement de GVT et de TIM Brésil.
Le piquant de l’affaire est que Telefonica est actionnaire de référence de Telecom Italia et que Vivendi vient de vendre SFR et Maroc Telecom pour se désengager des télécoms.
Nous devrions en savoir un peu plus lors de la présentation des comptes de Vivendi le 28 août. Comme pour la vente de SFR, le but de Vivendi va être aussi de faire monter les enchères. En 2009, GVT lui avait coûté 2,8 milliards d’euros ! Reste à savoir qui fera le Numericable et le Bouygues...
Vivendi a du cash
Pour rappel, Vivendi a vendu une grosse partie d’Activision pour 6 milliards d’euros, la vente du solde pourrait lui rapporter 1 milliard. Il a vendu Maroc Telecom pour 4,2 milliards d'euros.
La vente de SFR va rapporter 17 milliards d'euros dont 13,5 milliards en numéraires, la vente du solde pourrait lui rapporter 4 milliards d’euros.
Vivendi a dépensé également et a racheté les parts de Lagardère dans Canal+ pour 1 milliard d'euros et va distribuer 5 milliards à ses actionnaires en 2014 et 2015.
Vivendi se retrouverait alors à la tête d'une trésorerie nette de 10 milliards d'euros ! De quoi de faire quelques emplettes afin de renforcer Canal+ et Universal Music.
Au mois de juin, Canal+ avait fait une offre à Orange pour devenir actionnaire majoritaire de Dailymotion et en en faire une plateforme payante alors qu'Orange ne le voulait pas (Les Echos, 10/06).
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LOISIRS NUMERIQUES, QUELQUES CHIFFRES (1) : LA LECTURE DE LA PRESSE
Le quotidien Le Monde (09/04) a publié un article sur une étude concernant la lecture de la presse et plus spécialement de la presse numérique. La presse numérique n’a pas encore supplantée la presse papier, mais elle s’en rapproche : en moyenne 38 % des lecteurs de 71 grands titres de presse visionnaient leurs contenus sur ordinateur ou Smartphone, en 2013.
Chiffres généraux
Selon cette étude, 57 % des lecteurs de presse écrite lisent sur support papier uniquement ; 22 % consultent uniquement le site Internet, 4 % uniquement les versions mobiles. Point important : 17 % en moyenne sont des «dupliquants», qui lisent sur au moins deux supports, selon One global.
Pour certains titres, le taux de numérisation dépasse 50 % et encore, les tablettes ne sont pas prises en compte. 23 % des Français en sont équipés (leur nombre a doublé en un an), contre 44 % pour les smartphones
L’étude souligne que la numérisation est variable en fonction du titre et du lectorat, il est de :
15 % pour la presse hebdomadaire régionale (PHR),
31 % pour la presse féminine,
35 % pour le people,
37 % pour la presse télévision,
49 % pour la presse quotidienne régionale,
54 % pour les quotidiens nationaux,
57 % pour les newsmagazines.
Les Quotidiens et les hebdomadaires
Sur 30 jours, parmi les quotidiens : Le groupe Le Figaro (16,5 millions de lecteurs) a ainsi 8,4 millions de lecteurs papier, 9,4 sur Internet fixe et 3 sur mobile ; Le Monde (15 millions) a 8,8 millions de lecteurs papier, 7,9 sur Internet fixe et 3,1 sur mobile. Libération (7,4 millions) a 4,4 millions de lecteurs papier, 3,4 sur internet fixe et 986 sur portable. L’Equipe (12,7 millions) a 9,5 millions de lecteurs papier, 4,6 sur internet fixe et 2,9 sur portable.
Parmi les newsmagazines : Le Nouvel Observateur (13,2 millions de lecteurs dont Rue89.com - groupe Le Monde) ou L’Express (11,3 millions) ont également plus de lecteurs numériques que papier.
Les autres
Paris-Match a 11,8 millions de lecteurs (dédupliqués) mais seulement 1 million environ de numériques. Femme actuelle, première marque de presse dans cette étude, a 16,6 millions de lecteurs mais "seulement" 4 millions sur support numérique.
Parmi les titres "télévision", Télé Loisirs a 14,6 millions de lecteurs et près de 10 millions de lecteurs numériques. Télé 2 Semaines a lui 10 millions de lecteurs mais pas plus de 1,5 millions de numériques.
Le détail de l’étude est à lire ici
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LOISIRS NUMERIQUES, QUELQUES CHIFFRES (2) : LA DIFFUSION PAYEE DE LA PRESSE
La baisse des ventes papier de la presse quotidienne se poursuit, et le numérique a du mal à prendre le relais. Si la lecture se porte bien, les ventes elles ne décollent pas. Les ventes représentent plus de 10% du total pour quelques titres de la presse nationale, la presse magazine et la presse régionale sont à deux taux anémiques.
Il n’y a que 4 quotidiens nationaux qui "tirent" ce marché : Le Monde, Les Echos, Libération et Le Figaro.
Quelques chiffres
Pour Le Monde, au 31 décembre 2013, il y avait 34 400 ventes numérique quotidiennes (abonnés ou non) contre 25 800 à fin 2012. Pour Les Echos, c'est 15 000 contre 9 800 à fin 2012. Pour Libération, 10 600 contre 8 900 à fin 2012. Pour Le Figaro, 12 000 contre 7 300 à fin 2012 pour Le Figaro et 4 500 pour l’Equipe.
Pour Les Echos cela représente 16,5% de ses ventes (10,5% à fin décembre 2012), 15,7% pour Le Monde (10,6% à fin décembre 2012), 14,8% pour Libération (10,4% à fin décembre 2012) et 5,26% pour le Figaro (2,8% à fin décembre 2012) et 2,3% pour l’Equipe.
Derrière, ce n’est pas terrible. C’est 1,3% pour Le Parisien avec 3000 exemplaires et 698 exemplaires pour Ouest France le quotidien qui vend 733 000 exemplaires par jour.
Au niveau des magazines, c’est Capital qui s’en sort le mieux avec 6000 diffusions soit 2,4% de ses 250 000 exemplaires vendus, derrière c’est Le Point avec 7000 diffusions soit 2,0% et Elle avec 5200 diffusions soit 1,7%.
Le remplacement du format papier par le format numérique n’est pas encore pour tout de suite.
Sources : L’OJD (1), L’OJD (2).
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